Pour environ 70$, nous avons pu louer une Toyota Camry Hybride 2015 située à cinq minutes à pied de notre hostel. Le secret? L'application Turo, semblable au fonctionnement d'AirBNB, où des gens mettent en location leur propre voiture. On peut choisir le secteur et ensuite sélectionner la voiture qui nous intéresse dans une très grande palette de prix.


J'ai entré mes informations personnelles (numéro de permis de conduire, adresse, numéro d'assurance sociale (non, pas ça, je niaise)) et c'était réglé, je n'avais qu'à contacter le propriétaire du véhicule (Orçun) pour savoir comment récupérer les clés. J'ai aussi pu sélectionner une assurance - pour 5$ US - et mettre ma mère comme deuxième conductrice. Ça été extrêmement simple du début à la fin et pour cette raison je vous le recommande vivement. (Et je suis pas commanditée pour le dire, imaginez!) J'ai adoré ce sentiment de liberté. C'était ma première location de voiture en voyage et je répéterai très certainement l'expérience.


Nous avons eu quelques soucis pour faire démarrer la voiture - comme ce n'est qu'un bouton et qu'on s'y connait pas en char hybride - mais mis à part cela, et les fous rires occasionnés, elle se conduisait très bien et elle était très propre.



À 9 h, nous partions vers la route 1 sans avoir à emprunter les routes en pente de San Francisco (merci la vie!). Nous avons gagné l'autoroute très facilement, puis après une sortie, nous étions sur la bonne voie. À partir de là, on suivait notre instinct, on s'arrêtait quand on voulait selon la beauté des paysages. À notre deuxième arrêt, nous étions seules, alors j'ai monté le volume de la radio et nous avons observé le pacifique et les falaises avec du gros rock en background. Maman avait un peu peur de se mettre "près" du bord pour les photos. Ça me faisait bien rire.


Nous nous sommes arrêtées près d'un phare - j'adore les phares - et de là tous les points de vue étaient magnifiques. Il y avait ce couple d'asiatiques qui semblaient être en voyage de noces (elle portait des pantalons en genre de dentelle blanche, une camisole blanche et un voile) et ils prenaient plein de photos seuls ou en couple avec leur trépied. Ils ne semblaient pas pressés et surtout ils m'ont paru très complices dans ce projet de séances photos. C'était du beau.


En partant de là, une voiture se dirigeait vers le phare - alors qu'il y avait des poteaux l'en empêchant - et je me suis penchée pour saluer le chien qui sortait sa tête par la fenêtre. L'homme qui conduisait en a profité pour me tendre une carte d'affaires (croyais-je). Dessus, il était écrit que le diable était de plus en plus présent chaque jour, que la fin approchait (encore ça!) et que la seule façon de s'en sortir était de prier Jésus. Je trouve que c'est une jolie attention d'offrir cela à des étrangers. J'ai même son nom et son numéro de téléphone, si ça vous intéresse de discuter avec lui.


Nous nous sommes arrêtées pour dîner et avons repris notre chemin jusqu'à la ville de Santa Cruz. C'était notre objectif avant de faire demi-tour. Nous avons failli ne rien voir de la ville : c'était jammé au feu de circulation qui menait à la plage en raison d'un accident. Finalement, nous avons pu nous stationner sans trop de difficulté et sommes allées marcher sur le sable chaud et fin. En arrière-plan : une gigantesque "Beauce carnaval" d'où provenait cris, rires et odeurs sucrées. Nous avons relaxé sous le chaud soleil de Santa Cruz quelques minutes et avons repris la route.


Nous sommes arrêtés dans un parc où les pancartes nous signalant de faire attention aux serpents en voie d'extinction n'avaient rien de trop rassurant surtout quand des bruits mystérieux se faisaient entendre dans les toilettes. Nous ne nous sommes pas éternisées là-bas.


Maman a conduit comme une pro jusqu'à SF - seul hic : mettre de l'essence, le système de notre station service a planté au moment où nous faisions le plein - et nous avons rapporté l'auto d'Orçun sans une égratignure.


De là, nous avons essayé un petit resto pakistanais où nous devions tout faire (placer les couverts et les ustensiles, nous verser de l'eau, aller chercher nos plats au comptoir) sauf cuisiner. Un genre de McDo indien. Malheureusement, ce resto était peu impressionnant comparé à mon Bumbay Mahal chéri - resto indien à se rouler par terre. Ce n'est qu'une fois rassasiées et de retour à notre hostel que maman s'est aperçue qu'elle avait "perdu" sa tablette. En fait, il n'y avait qu'une place où elle pouvait être : dans la voiture d'Orçun.


Petite frousse de très courte durée : Orçun est rapide sur les textos et le garage où il travaille est tout près. En moins de deux, nous avions retrouvé le précieux de maman qui s'inquiétait déjà d'avoir perdu ces beaux souvenirs de la route 1...🙏