Une amie d'Ottawa avait un mariage en Suisse et désirait ensuite visiter un peu l'Europe avant son retour au Canada. Elle a donc modifié un peu ses plans afin de pouvoir nous retrouver à Nuremberg. Si nous avions de belles idées de grandeur quant aux villes que nous pourrions visiter en périphérie de Nuremberg, nous avons vite désenchanté. Le train coûte pas mal plus cher qu'en Italie (pour des destinations à une heure de route) et le bus n'a pas un horaire des plus flexibles. (Qui m'avait dit que c'était dooont "cheap" l'Allemagne?)

Alors que nous hésitions entre trois villes médiévales, nous avons opté pour Ratisbonne. Notre cher autobus est arrivé avec 45 minutes de retard et est aussi arrivé en retard au retour, mais heureusement, nous n'étions pas pressées.

Avec 1200 bâtiments classés historiques, Ratisbonne en met plein la vue. N'ayant pas été touchée par des bombardements durant la 2e Guerre, elle présente de nombreux bâtiments datant du 13e et 14e siècles. Si quelques graffitis ici et là gâchent un peu le paysage, l'ensemble vaut complètement le détour (même à 34 degrés Celcius et même si son célèbre pont - qu'on voit sur toutes les photos - étaient en restauration (ça s'entretient ces vieilles affaires-là ;) ).

Nous avons visité l'hôtel de ville de Regensburg (qui occupait un rôle assez majeur à ses débuts) et visité la salle de torture située juste sous la salle de réunion des dirigeants. Le simple fait d'entrer dans cette pièce donne froid dans le dos. Oui, je comprends bien ces gens qui avouent tout à la simple vue de ces instruments de torture. L'ambiance glauque y joue aussi pour beaucoup. On nous présente la pièce, et on nous montre où se tapissaient les hommes qui menaient l'interrogatoire, puis on précise qu'un médecin se tenait près du détenu. Il ne fallait quand même pas qu'il meurt de ces sévices... On nous conduit ensuite dans les oubliettes et les "prisons". Difficile de m'imaginer qu'on enfermait des êtres humains là-dedans. Et pas toujours pour des crimes graves. La présomption d'innocence n'existe pas. Enfin, la visite se termine par la cabane des pécheurs. Là où les condamnés à mort pouvaient recevoir un dernier bon repas et la visite de leur femme. Un peu de lumière naturelle éclaire leur cellule, mais c'est la visite du curé, venu leur donner l'absolution, qui est supposé leur apporter la lumière éternelle...

Bref, une jolie visite à Ratisbonne. Diversifiée à souhait.

(Merci d'être passée nous voir, Amélie et désolée de ne pas avoir pu t'accueillir au métro ;). )