Notre plan de la journée me semblait raisonnable. Avec du recul, il ne l'était (vraiment) pas. Sans doute le fait de débuter notre journée à midi y a été pour quelque chose... ;)

Petite marche dans Florence pour voir les incontournables. On commence par rater une église et une place publique. Pas grave, j'ai hâte de voir la basilique Santa Maria Novella depuis trop longtemps. On y arrive, mais il faut payer pour y entrer. Comme c'est la première d'une multiple église/cathédrale/basilique à voir aujourd'hui, on choisit d'attendre plutôt que de payer. Mais la façade de la basilique à elle seule vaut le détour.

On se rend ensuite à la station de bus. On part pour Sienne demain, il nous faut nos billets. On niaise 10 minutes avant de trouver ladite station d'autobus et on tombe sur un commis archi-chiant pour qui respecter ou même regarder le client est une option. Billets en main, on marche jusqu'à la badilique San Lorenzo (très massif, et brun) et la chapelle Médicis. Encore ici, impossible d'entrer sans débourser. Le hic c'est qu'on sait qu'on y restera que 3-4 minutes. On laisse faire.

J'ai lu un peu sur le palais des Médicis, une des familles les plus importantes de Florence, et je serais curieuse de voir où il vivait. Carte en main, on tourne autour de la chapelle, on revient sur nos pas, on marche encore. Le palais semble disparu quand tout à coup un immense bâtiment, surmonté d'un dôme, d'une beauté à couper le souffle, nous apparaît. On croit qu'on y est, qu'on pourra aller manger un morceau et y revenir ensuite, mais... non. Il s'agit de la cathédrale di Santa Maria Novella et de la Cupela du Duomo. Aux côtés deux, une tour rectangulaire très haute : le Campanile. (Presque Campanule, daddy!) Alors on sait ce qu'on visitera ensuite.

10 euros et un panini plus tard, on fait la file pour la cathédrale, on allume deux lampions et 9 minutes plus tard on est de retour dehors. Notre achat, bon pour deux jours, semble regrouper plusieurs sites, mais on s'y perd un peu. On fait la file quelques instants pour voir le campanile, puis on abandonne. L'idée de grimper 400 marches ne sourit pas à ma mère et je la comprends. On tombe ensuite sur une autre file, assez longue, qui mène au Duomo... Ah!, qu'on se dit, peut-être que nous n'avions pas tout vu dans la cathédrale...

L'attente dans la file dure environ 10 ou 15 minutes. On est heureuses d'entrer, mais l'inquiétude se pointe dès qu'on a validé notre billet. Une série de marches se présentent à nous. Et ça ne finit plus de monter. Le cardio s'en mêle. Chaque fois que je crois que c'est terminé, ça recommence. Nous nous retrouvons sur une plateforme intérieure dans la coupole du Duomo (jamais les fresques au plafond n'auront été si près). Pas très large, la plateforme fait toute la circonférence de la coupole. Au-dessus de notre tête, une deuxième plateforme où des gens s'entassent aussi. Les escaliers en colimaçon, la chaleur et l'épuisement ayant étourdi ma mère, elle décide que dès qu'elle le peut, elle redescend. Le problème c'est que ça avance au compte-goutte... Pour quelqu'un qui a le vertige, ce sont de longues minutes d'attente. De gros crochets en métal se trouvent sur notre chemin. À la blague, ma mère dit qu'ils sont peut-être là au cas où la plateforme s'écroulerait. Quelle rassurante idée.

On finit par croiser un employé, il nous dit que dans 27 marches, il y a une sortie. 60 quelques marches plus tard, ma mère me quitte. Plus nous grimpons, plus les corridors sont étroits et les plafonds très bas. Tout le monde le dit autour de moi : ça n'avait pas été créer pour accueillir des visiteurs. Le vrai plaisir commence lorsqu'on se met à croiser des gens qui viennent en sens inverse... Et qui se pensent "prioritaires". Aplatie comme une crêpe contre le mur, je préviens les gens derrière moi que des gens arrivent. Je remercie le ciel d'être mince... Un peu moins d'être aussi grande...

L'ascension dure probablement 20-25 minutes, mais elle parait une éternité (et elle compte plus de marches que le campanile, quelques 460 marches). Pour les gens claustrophobes, agoraphobes ou qui ont peur des hauteurs, je ne suis pas certaines que cette visite soit recommandée. (Et il n'y a aucune info de la sorte à l'accueil ou quand on achète nous billets).

Pour ma part, je me concentrais sur les fenêtres qu'on croisait ici et là, qui en plus de nous offrir un avant-goût de ce qui nous attendait en haut, nous donnait de l'air à respirer.

Dur d'exprimer exactement ce que fut cette ascension, mais j'ai eu l'impression de m'être dépassée en arrivant en haut. Pas physiquement, mais émotivement. Je n'aime pas les epaces restreints. Je rêve souvent que je suis le point d'être écrasée par des murs (qui ressemblent beaucoup à ceux à l'intérieur de la coupole.) (C'est " dark", mais c'est ça ;) ). Alors je suis fière de m'être rendue au sommet. La vue était certes incroyable, mais valait-elle tant d'efforts? Encore fallait-il redescendre par la suite, via les mêmes escaliers..

Une fois en bas, plus vraiment le temps ni l'énergie de rien faire. Et pourtant, il me restait plusieurs choses sur ma liste...